Anne-Catherine Péchinot, directrice générale de Homebox
[Logistiques Magazine] : Homebox vient de fêter ses 15 ans d’existence. L’occasion, pour sa directrice générale Anne-Catherine Péchinot, de dresser un bilan et d’expliquer les grands axes de développement de cette entreprise spécialisée dans le self stockage, filiale du groupe G7.
Logistiques Magazine : Vous fêtez les 15 ans d’existence de Homebox. Quel bilan en tirez-vous ?
Anne-Catherine Péchinot : C’est une véritable success story. Homebox a été créée en 1996 sur le constat qu’il n’existait pas d’offre de self stockage en France. On a démarré un nouveau métier sur un marché vierge. L’entreprise s’est d’abord développée pour répondre aux besoins des particuliers, en ouvrant successivement des centres à Paris puis en Province. En 2004, Homebox est passée à un réseau de centres en location-gérance et en 2006, nous avons signé nos premiers contrats de franchises. Parallèlement, Homebox a grandi par croissance externe en rachetant en France le réseau de l’Américain Devon en 2006 et celui de l’Irlandais Armadillo en 2007. Aujourd’hui, nous sommes devenus le leader français du self stockage, avec 65 agences dans l’Hexagone dont 25 franchisés, 325 000 m2 de stockage et un taux d’occupation de 97 %. Nous réalisons un chiffre d’affaires de 31 millions d’euros auprès de 13 000 clients actifs, dont 5 000 professionnels.
L.M. : Justement, quelle est votre offre auprès des entreprises ?
A.-C. P. : Nous avons lancé en 2008 notre offre Homebox Pro qui répond à la demande et aux besoins de stockage de proximité des professionnels indépendants (artisans, restaurateurs…), des PME et des TPE pour leurs matériels ou documentations et des grands groupes comme SFR, Heineken, Coca-Cola, L’Oréal ou Nilfisk pour leurs volumes de produits promotionnels de PLV. Nous avons ainsi séduit quelque 5 000 clients en proposant des solutions à la carte pour les forces de vente, pour les techniciens, les manifestations événementielles ou des solutions sur mesure. Cette offre s’accompagne d’un ensemble de services que nous pouvons assurer comme la réception des marchandises, la réexpédition des pièces défectueuses, l’évacuation des déchets ou un contrôle d’accès par la traçabilité des entrées/sorties pour chaque box. Nous proposons surtout à chaque entreprise un seul contrat, un seul interlocuteur et une seule facture, quel que soit le nombre de box qu’elle loue. Au total, nous louons aux professionnels 50 000 m2 de stockage répartis en moyenne pour 80 % de nos clients sur des box de 5 m2, 10 m2 et 20 m2. Notre clientèle est composée d’un tiers de grands groupes, d’un tiers de PME et d’un tiers de professionnels indépendants. En croissance de 20 % par an, le marché des entreprises représente 40 % de notre chiffre d’affaires et près de 30 % de notre clientèle. Par sa faible volatilité et son potentiel de croissance, il représente un axe majeur de développement. L’objectif est de porter sa part à 45 % du chiffre d’affaires en 2014.
L.M. : Quelle est votre stratégie globale de croissance ?
A.-C. P. : Nous souhaitons surfer sur l’énorme potentiel de développement du self stockage en France. Avec seulement 250 centres en tout, ce marché, occupé également par nos concurrents Shurgard et Une pièce en plus, est largement sous-développé par rapport à celui du Royaume-Uni, par exemple, qui compte 700 centres. Nous allons procéder principalement par croissance organique en ouvrant des centres ou agences supplémentaires. En 2011, nous en avons déjà ouvert 10 pour 36 000 m2 supplémentaires et étendu 7 pour 9 500 m2 de plus. Et sur les 3 prochaine années, nous allons accélérer notre rythme d’ouverture d’agences, à raison d’une dizaine par an, avec l’objectif d’en avoir une dans chaque ville de plus de 100 000 habitants pour un investissement global de 22 millions d’euros. Nous prévoyons ainsi d’avoir 100 centres dans l’Hexagone (y compris les DOM-TOM) en 2014.